Le président français, Emmanuel Macron, a fait part aux ministres de son cabinet lundi que les scènes de bataille du samedi 25 novembre impliquant des manifestants anti-impôts à Paris pourraient avoir un impact sur la confiance des investisseurs. Et que le gouvernement devrait réagir face à cette situation.
Réunion de dernière minute des membres du cabinet Macron
Le président français a déclaré aux ministres lors d’une réunion de cabinet lundi que le gouvernement doit réagir après que des images ont été diffusées au niveau international sur les manifestants qui ont installé des barricades, saccagé des restaurants et boutiques, mis le feu aux poubelles sur les Champs-Élysées. Sur d’autres images, on pouvait voir les forces de l’ordre tirer des gaz lacrymogènes et des canons à eau sur des milliers de manifestants.
L’ampleur inconsidérée des dégâts
Paris n’a pas fini de nettoyer les débris lundi, suite aux échauffourées provoquées par la colère suscitée par la hausse des taxes sur les carburants. L’opération de nettoyage s’est poursuivie le long de la plus belle avenue du monde. Les autorités municipales ont dû mobiliser 200 agents supplémentaires pour réparer les dégâts considérables causés aux rues et aux bâtiments.
Les commerçants dont les vitrines ont été brisées et taguées au cours de ce qui était censé être cette manifestation soit disant pacifique espéraient un week-end chargé. Notamment, après l’illumination de Noël sur les Champs-Élysées. Au lieu de cela, ils ont été forcés de remballer leurs sapins artificiels si merveilleusement décorés, fermer leurs magasins lorsque les champs de bataille ont commencé à prendre places dans les rues.
Rapport du préfet de police de Paris
Bien qu’il ait été provoqué par la hausse des prix du carburant, le mouvement des gilets jaunes s’est rallié à l’insatisfaction générale à l’égard de Macron et de son gouvernement centriste. Un gouvernement considéré comme déconnecté de la réalité des gens ordinaires.
Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a par ailleurs fait savoir que les forces de police avaient utilisé 5 000 bombes lacrymogènes. « Plus d’une par minute, du jamais vu auparavant« , alors que les pompiers avaient éteint une centaine de feux. Au final, la police a arrêté 103 personnes, dont une poignée de mineurs. 45 ont été inculpées et doivent comparaître devant un juge. 31 personnes ont été blessées lors des affrontements, dont 24 manifestants et 7 policiers.
Les autorités ont jugé qu’il était trop tôt pour établir le coût des dommages. Certains estiment néanmoins qu’il pourrait s’élever à 1,5 million d’euros.