Tout ce qu’il faut savoir sur la norme ATEX pour les industries

Dans le milieu industriel, il est souvent fréquent que le risque d’explosion soit plus ou moins élevé dans certains secteurs d’activité spécifiques. Le terme ATEX, étant l’acronyme de « Atmosphère Explosive », est donc une norme et directive européenne qui est utilisée pour protéger les travailleurs dans des zones à risque d’explosion. Quels sont les enjeux et comment évaluer les risques ? Les détails dans cet article.

Pourquoi prévenir le risque d’explosion ?

Avec la présence de substances et d’éléments combustibles dans certains environnements de travail, des atmosphères explosives peuvent se former. D’une manière générale, les ATEX sont le résultat d’un mélange de combustible et d’oxygène de l’air (comburant) à une certaine proportion. Dans ce genre de cas, une source d’énergie inflammable suffisante est en mesure de déclencher une explosion. Cela peut être une réaction de décomposition ou d’oxydation pouvant entrainer une élévation de la pression. Heureusement, on peut contourner ce genre de situation en utilisant un matériel adapté. En effet, dans certains domaines spécifiques, il est de mise de recourir à des équipements tels qu’un système de refroidissement répondant aux normes ATEX, par exemple.

La mise en place d’une mesure de protection est indispensable, car les dégâts suite à une explosion générée par des matières dangereuses peuvent être importants. Tant sur un plan matériel que sur un plan humain, les conséquences peuvent ainsi être dévastatrices.

Dans les zones à risque, l’employeur est donc dans l’obligation d’assurer la sécurité et la santé de ses employés. Il doit avant tout faire en sorte qu’aucune explosion ne se produise. Cependant, dans le cas d’un accident, il est obligé de mettre en place des mesures pensées pour limiter les conséquences.

Comment évaluer le niveau de risque ?

Pour installer une ou différentes mesures adaptées liées à une atmosphère explosive, une étape d’évaluation des risques est requise. D’ailleurs, dans le code de travail, l’article R.4227-46 oblige un employeur de tenir en compte au minimum :

  • De la possibilité de formation et de persistance d’une atmosphère explosive ;
  • De la possibilité d’apparition de sources inflammables comprenant les décharges électrostatiques entre autres ;
  • De la présence de substance inflammable, d’installations ou de process susceptible de présenter une ATEX ;
  • Des conséquences probables d’une explosion dans le lieu de travail.

Ainsi, pour procéder à cette évaluation, il est souvent nécessaire que toutes les personnes connaissant les équipements y prennent part. D’ailleurs, toutes les étapes de fonctionnement des installations dans l’environnement de travail ne doivent pas être prises à la légère. L’objectif est d’avoir une vision globale des risques.

Dans certains cas, si des incidents du même type se sont déjà produits dans le passé, il est aussi essentiel de les prendre en compte. En effet, une telle situation pourrait bien se reproduire.

L’identification des zones à risque

Selon le Code du travail, un employeur a l’obligation de subdiviser les environnements de danger en zones distinctes. Ces derniers vont alors être classés selon la nature, la durée d’apparition d’une atmosphère explosive et la probabilité de fréquence de celle-ci. Les règles de classification sont donc déterminées en fonction :

  • De la présence de gaz et vapeurs inflammables : zone 0, zone 1 et zone 2
  • De la présence de poussière combustible : zone 20, zone 21 et zone 22

À noter que les classes « zone 0 » et « zone 20 » sont les valeurs les plus à risque pouvant entrainer une explosion.